Reprenons là où nous en étions restés la dernière fois, à savoir sur le travail d’un « trait » difficile en se basant sur des points d’appui. Nous avions vu comment travailler un trait en variant les rythmes, de façon à déplacer les points d’appuis de manière systématique : ainsi, en jouant de manière volontairement irrégulière, on construisait une meilleure conscience de chaque note sans perdre le lien avec le reste, ce qui permettait au final de jouer de manière plus régulière.
Dans l’article d’aujourd’hui, l’idée est la même, mais l’appui ne sera plus réalisé rythmiquement, mais grâce à des changements d’articulations. Reprenons notre exemple de la gamme diatonique ascendante de Sol Majeur :
On va commencer avec une articulation liée par deux, la première note de chaque liaison se retrouvant appuyée (il ne faut pas hésiter à souffler davantage sur cette note) :
Et comme pour les rythmes, on inverse :
Avec ces deux articulations, on a déjà mis des points d’appuis sur toutes les notes, mais il est aussi intéressant de faire des liaisons par 3 (puis de décaler d’une note, puis de deux notes), voir inventer toutes sortes d’articulations plus complexes, idéalement désynchronisées par rapport au rythme original (une articulation par 3 sur un rythme par 4 par exemple). Sur deux octaves pour que ce soit plus clair, voila ce que peut donner une articulation de type « deux liées une détachée » :
Ce travail peut paraître difficile au départ, mais, dans la mesure où les progrès se font rapidement sentir, c’est en général très motivant !
Cependant, certains traits particulièrement difficiles donnent encore du fil à retordre malgré ce travail sur les appuis, il faut alors envisager d’autres exercices… que nous verrons bientôt, dans « un peu de méthode #3 » !
Et vous, aviez-vous déjà l’habitude de travailler avec des appuis ? De quelle façon ? N’hésitez pas à commenter en bas de page !